Alors que l’année s’achève, le lac Maï-Ndombe en République démocratique du Congo, a enregistré un nouveau drame. Un navire de fortune a fait naufrage ce mardi au village Isongo, causant 19 morts dont 18 femmes et un homme. 17 autres passagers ont été sauvés de cet accident, a-t-on appris du bilan dressé par le gouvernement provincial qui précise qu’ils ont été dépêchés à l’hôpital général de référence d’Inongo.
Selon les autorités locales, le surcharge est la cause de ce drame. En effet, l’embarcation motorisée Winner long de 27 mètres et large de 3 mètres avait à son bord entassé des passagers dont certains ont trouvé refuge sur le toit de la coque, en plus de la marchandise. C’est en plein traversé du lac que le navire s’est brisé.
Dans des villages avoisinants, des corps sans vie ont été retrouvés autour du lac, avant d’être inhumé. Une équipe de secours dépêché par le gouvernement provincial de Maï-Ndombe poursuit des recherches des autres corps disparus pendant le drame, ce qui pourrait alourdir le bilan dans les jours à venir.
Un troisième naufrage majeur en une année
Ce naufrage qui a eu lieu au village d’Isongo s’ajoute à une longue liste de tragédies similaires qui se sont produites dans cette province enclavée. En 2024, trois naufrages majeurs ont endeuillé la région. Le 10 juin dernier, une collision entre deux embarcations de la société Sainteté sur la rivière Kwa avait causé la disparition de 86 passagers parmi les 272 personnes à bord. Deux mois plus tard, soit en août dernier, une autre embarcation, HB Jésus-Christ, s’était noyé après avoir heurté des troncs d’arbres, causant la mort d’au au moins 29 passagers et de nombreux disparus.
Les infrastructures précaires, cause des naufrages
Ces drames récurrents mettent en lumière la difficulté de la population à accéder aux infrastructures routières quasi inexistantes, obligés de prendre la voie du lac avec des navires de fortune pour arriver à destination, mettant ainsi leurs vies en péril.
Des solutions en attente
Pour trouver des solutions idoines et ainsi stopper cette série de drames, le gouvernement provincial s’était réunis en octobre, en tripartite avec les transporteurs et les armateurs à Inongo. Il en est ressorti que la majorité des embarcations naviguant sur le lac, le fleuve Congo et ses affluents sont louées et ne respectent pas les normes de sécurité.
Les participants avaient recommandé au gouvernement provincial de doter la région d’embarcations sécurisées et de renforcer les contrôles sur la navigation. En l’absence de moyens adéquats, notamment de patrouilleurs pour surveiller le respect des normes. De surcroît, le Gouverneur de province Nkoso Kevani Lebon avait proposé au gouvernement central d’organiser des états généraux de la navigation.
Mais alors que les mesures concrètes se font attendre, le lac Maï-Ndombe ne cesse d’être un danger pour ces passagers, obligés d’opter la voie des navires de fortune pour se déplacer.
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