Une douzaine de militaires ont pris la parole ce mercredi matin sur la chaîne nationale Gabon 24 pour annoncer l’annulation du scrutin présidentiel et la dissolution des institutions.
Plus tôt , La commission électorale a proclamé Ali Bongo vainqueur des élections du samedi dernier avec 64.27%. Des résultats contestés et annulés par ce groupe de militaires disant s’exprimer au nom d’un « Comité de transition et de restauration des institutions ».
«Les institutions de la république sont dissoutes, le gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle. Nous appelons la population au calme et à la sérénité et nous réaffirmons notre attachement au respect des engagements du Gabon à l’égard de la communauté internationale » a annoncé leur porte parole
Plus tôt , des tirs d’armes ont été entendus dans la capitale Libreville alors que les frontières sont « fermées jusqu’à nouvel ordre ».
Dans ce groupe militaires, auteurs de ce coup d’état figure des membres de la garde républicaine (GR), unité d’élite et garde prétorienne de la présidence reconnaissable à ses bérets verts, ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers. Parmi les quatre officiers supérieurs au premier rang, deux étaient des colonels de la GR et deux des colonels de l’armée régulière.
Signalons que c’est depuis 2009 qu’Ali Bongo est au pouvoir, succédant à son père qui avait déjà dirigé pendant 41 ans. Depuis, l’opposition dénonce une perpétuation d’une « dynastie Bongo » de plus de 55 ans à ce jour.