La Ministre de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté a rassuré que les élèves se trouvant dans des zones occupées par l’armée rwandaise à l’est du pays ne connaitrons pas une année blanche. C’est ce qu’elle a rassuré lors du briefing presse co-animé avec son collègue, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya. Raïssa Malu, a fait bilan de l’impact de l’agression rwandaise sur le système éducatif dans les provinces du Nord et Sud-Kivu.
Dans on intervention, la Ministre l’éducation nationale a indiqué que “ 2 500 écoles ont été affectées par cette guerre. Certaines ont été détruites par des bombardements, tandis que d’autres sont occupées par des populations déplacées, mettant en péril l’éducation de plus d’un million d’élèves dans cette partie du pays ”, tout en déplorant certaines incendiées et les bancs détruits par les belligérants soulignant la gravité de la situation et mettant en lumière la résilience de certains élèves dans cet partie du pays.
“ Le Gouvernement rassure que les 1.4 millions d’élèves affectés ne vont pas perdre cette année scolaire (…) même si certains enfants continuent d’aller à l’école, beaucoup préfèrent rester chez eux, craignant pour leur sécurité. Cette situation entrave non seulement leur éducation, mais menace également leur avenir ”, a-t-elle reconnu, insistant sur le fait que “ l’éducation est un pilier essentiel pour le développement d’une nation ”.
L’importance de l’éducation en période de crise
Raïssa Malu a souligné que cette situation de guerre compromet les efforts réalisés par le gouvernement depuis l’arrivée du Président Félix Antoine Tshisekedi au pouvoir. Elle a rappelé que l’éducation est sacrée et que son impact se fait ressentir à court, moyen et long terme. Les élèves privés de scolarité sont les adultes de demain, et cette perte est inestimable pour le pays.
Au cours de son intervention, la ministre a également abordé le concept de citoyenneté active, qui repose sur quatre piliers : l’amour de la patrie, le respect des patriotes, le respect du bien commun et la fraternité nationale. Elle a souligné que, dans un contexte de guerre, ces valeurs prennent une importance cruciale, devenant un véritable leitmotiv pour la population.
Solutions pour sauver l’année scolaire 2025 dans les provinces touchées
Consciente de l’impact de la guerre sur le système éducatif, la ministre de l’Éducation, Raïssa Malu, a annoncé une série de mesures visant à limiter les dégâts et à sauver l’année scolaire dans ces provinces touchées. Parmi ces initiatives, l’organisation de l’enseignement à distance et l’adaptation du système éducatif aux réalités du conflit sont primordiales, notamment le déploiement d’un dispositif d’enseignement à distance multimodal. Cela permettra aux élèves d’accéder à des cours en ligne, à la radio, à la télévision et par d’autres moyens adaptés aux réalités locales.
Chaque leçon qui n’est pas donnée à un enfant est une éducation perdue », a-t-elle souligné, insistant sur l’urgence de trouver des solutions concrètes pour éviter que cette génération ne soit sacrifiée.
En plus de l’enseignement à distance, le ministère de l’Éducation prévoit un accompagnement psychosocial pour les enfants touchés par le conflit, beaucoup ayant été témoins d’atrocités et vivant dans un climat de peur et de stress permanent.
« Nous devons prendre en compte l’état psychologique de ces élèves. Ce ne sont pas juste des chiffres, ce sont des enfants qui ont besoin d’un soutien pour pouvoir apprendre dans de bonnes conditions », a insisté Raïssa Malu. De plus, une organisation spéciale des examens d’État est envisagée pour garantir l’équité entre tous les candidats, qu’ils soient en zones sécurisées ou sous occupation, afin de permettre à chaque élève de passer ses épreuves dans les meilleures conditions possibles.
Dénonciation des fausses informations
Profitant de cette occasion, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a évoqué les deux communiqués publiés par la DGDA du Nord-Kivu et de Kinshasa. Il a démenti une fausse note de service attribuée à son directeur, qui stipulait que toutes les marchandises provenant des territoires occupés seraient considérées comme étrangères. La DGDA du Nord-Kivu a également affirmé que cette information était erronée, soulignant l’importance de la véracité dans la communication.
Face à cette situation, le ministre Muyaya a attiré l’attention des journalistes sur les fausses informations circulant sur les réseaux sociaux et a appelé à la méfiance vis-à-vis de ce qu’il a qualifié de « poison rwandais ». Il a exhorté les Congolais, tant sur le territoire national qu’à l’étranger, à rester vigilants et à s’engager dans la campagne patriotique « Congolais Telema », afin de protéger chaque centimètre du territoire national, qui s’étend sur 2 345 410 km².
Il est important de souligner que cette situation met en lumière l’importance de la solidarité nationale dans la lutte contre l’agression étrangère et pour la préservation de l’éducation. Les autorités congolaises appellent à l’unité et à la vigilance pour surmonter ces défis, afin de garantir un avenir meilleur aux générations futures. L’éducation, même en temps de crise, reste un enjeu crucial pour la reconstruction et le développement du pays.
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