L’arrestation du journaliste Stanys Bujakera préoccupe au plus haut point l’opinion tant nationale qu’internationale. Devant la presse ce lundi 2 octobre 2023, les organisations des droits de l’homme notamment l’Observatoire de dépenses publiques (ODEP), L’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) et Justicia ASBL sont montés au créneau pour exiger sa libération.
“ L’arrestation et la détention de Stanis Bujakera révèle le vrai visage du régime actuel en République démocratique du Congo qui devient de plus en plus prédateur des droits humains et des libertés publiques. Ce n’est pas ce qu’on attendait du président Tshisekedi, encore moins de son gouvernement ” a dénoncé Jean-Claude Katende.
Président du conseil d’administration de l’ODEP, Florimon Muteba la menace de l’indépendance dans cette affaire.
“ l’indépendance comme la démocratie, quand elle est menacée il faut la défendre. Elle a été acquise au prix de nombreux sacrifices. Ici, nous sommes là pour défendre la démocratie ” a-t-il décrié.
Selon les organisations, les services de sécurité poussent auprès du journaliste pour obtenir ses sources d’informations, cause de son arrestation, contrairement à ce qui se dit sur les faux bruits. “ que l’état congolais nous montre le vrai bruit. C’est comme si on arrêtait un enfant à la place de son père. Nous réclamons qu’on libère une personne qui ne devait pas être en prison. La moindre de choses pour le gouvernement devait être de réclamer un droit de réponse à défaut de poursuivre les auteurs de Jeune Afrique ” a conclu Timothé Mbuya de Justicia ASBL.
Ces organisations recommandent ce qui suit :
- Les autorités congolaises ont violé l’article 104 de la loi sur la liberté de lu presse qui organise le droit de réponse et de rectification.
Pourquoi les autorités congolaises ont saisi directement la justice en lieu et placs de faire usage de cet article qui organise le droit de réponse en matière de délit de presse ?
Conformément à l’article 112, la personne lésée ne peut saisir ia justice que si le droit de réponse lui a été refusée. - Les autorités judiciaires exigent que M.Stanis BUJEKERA divulgue sa source d’information en violation de l’article 96 de la loi sur la liberté de la presse qui interdit au journaliste de divulguer sa source.
- Dans l’esprit de Particle 127 de la loi sur la liberté de la presse, c’est le directeur de publication ou directeur de programme qui porte pénalement et civilement la responsabilité de la publication dans son journal de tout article non signé.
Pourquoi poursuit-on M. Stanis BUJAKERA pour un article qu’il n’a pas signé ? Il aurait fallu poursuivre le Directeur de publication de Jeune Afrique en lieu et place de s’acharner contre M. Stanis BUKEJARA.
Eu égard aux éléments dévcloppés ei-dessus, l’ASADHO & L’ODEP estiment que M. Stanis BUJAKERA est en détention pour des raisons autres que celles liées à l’exercice de sa profession de jouraliste, en ce sens qu’il n’a pas bénéficié de toutes les garanties organisées par la loi sur la liberté de la presse qui assure la protection de la profession de journaliste.
Ainsi, les deux organisations recommandent :
% Au Président de la République de : Veiller à ce que toutes les institutions de la République respectent les lois du pays dont celle relative à la liberté de la presse:
- Aux autorités judiciaires de :
- Constater que les exigences prescrites par la loi sur la liberté de la presse avant la mise en cause d’un journaliste n’ont pas été observées et de libérer M. Stanis
BUJAKERA. - Aux organisations de la société civile et médias de :
Se mobiliser pour que les lois de la République soient respectées par toutes les institutions pour éviter l’arbitraire et le règlement des comptes.
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