À l’occasion de l’ouverture de l’atelier stratégique de trois jours entre les organisations de la société civile, axé sur les enjeux de paix, de gouvernance locale et de cohésion nationale, le professeur Florimond Muteba a proposé le dialogue comme une des solutions permettant de résoudre les crises tant politique que sécuritaire qui secouent le pays dans son ensemble.
Cette démarche vise en effet à écouter les réalités locales, valoriser les initiatives de paix issues des communautés, et co-construire des recommandations stratégiques et opérationnelles pour une gouvernance apaisée, juste et inclusive.
“ Face à la crise multidimensionnelle que traverse notre pays, la seule voie viable est celle qui consiste à compter sur nos propres forces. Et cette force, c’est d’abord la population, bien avant les ressources naturelles. Elle doit être le moteur et la bénéficiaire de tout processus de développement ”, a-t-il affirmé.
La démarche biaisée du dialogue de la CENCO : F. Muteba propose mieux
Si la question du dialogue a deja ete évoquée par les évêques de la CENCO et de l’ECC, le PCA de l’ODEP s’oppose à leur démarche qui est sous couvert par les occidentaux. Pour lui, il faut commencer par consulter la population en lieu et place d’entamer par les hautes sphères.
“ La CENCO-ECC commence par le sommet, par les élites, par les Occidentaux. Ils sont allés à l’extérieur consulter ces élites avant de revenir vers la population. Ce format ne fonctionnera jamais. Il faut commencer par le bas : impliquer la population dans le diagnostic de nos problèmes. Il faut compter sur le peuple congolais en premier lieu ”, a-t-il estimé.
La RDC traverse actuellement une phase critique de son histoire, marquée par une fragmentation croissante du tissu social, la résurgence des conflits à caractère identitaire et territorial, ainsi qu’un déficit structurel de gouvernance locale. En dépit des efforts pour restaurer l’autorité de l’État, de nombreuses provinces restent confrontées à des tensions intercommunautaires, des conflits fonciers et coutumiers, une insécurité chronique, et des remises en cause persistantes de la décentralisation.
Au cours de cet atelier, les causes structurelles, contextuelles et immédiates des conflits, tensions
intercommunautaires et situations d’insécurité dans les provinces concernées,
en tenant compte des dynamiques sociales, politiques, foncières et coutumières
analysées en profondeurs.
