Le drame survenu dans le quartier Funu, à Bukavu, continue de bouleverser la population du Sud-Kivu. Le bilan de l’incendie tragique, survenu dans la nuit du samedi 25 octobre, est passé de 13 à 14 morts, selon les dernières informations recueillies sur place.
Plus de 400 ménages ont perdu leurs domiciles, plusieurs autres bien ont été consumés par le feu d’origine inconnu. Motos, argents, mobiliers, marchandises, kiosques, shop de vente d’unités et autres n’ont pas résisté face aux flammes.
Les équipes de la Croix-Rouge sont arrivées tôt ce matin pour procéder à la récupération des corps calcinés, désormais rassemblés dans des sacs mortuaires en vue d’un enterrement digne. Le travail s’effectue dans des conditions éprouvantes, face à l’émotion des familles rassemblées autour des décombres encore fumants.
Sur le lieu du drame, la détresse est palpable. Des familles pleurent leurs proches, d’autres recherchent encore des disparus. Les rescapés, pour leur part, lancent un appel pressant à l’aide aux autorités congolaises et aux organisations internationales, demandant un soutien d’urgence en vivres, abris et soins médicaux.
La situation sanitaire de Bukavu complique davantage la réponse humanitaire. La ville fait face à une grave pénurie de médicaments essentiels, conséquence de son isolement quasi total. Les aéroports de Kavumu et Goma restent fermés, tandis que l’accès au Burundi demeure impossible. Le Rwanda, seul corridor encore fonctionnel, ne parvient pas à satisfaire les besoins croissants en produits pharmaceutiques.
Des analystes humanitaires redoutent un aggravement de la crise dans les prochains jours si des mesures urgentes ne sont pas prises pour rétablir les voies d’approvisionnement et venir en aide aux sinistrés.
Bukavu pleure ses morts, tandis que l’ombre d’une crise humanitaire plane sur toute la région du Sud-Kivu.
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