Après les sanctions individuelles ciblant les officiers de l’armée rwandaise et des rebelles du M23, l’Union Européenne a aussi imposé des sanction dans le secteur minier du pays de Paul Kagame. La raffinerie d’or de Gasabo, située dans la capitale Kigali et qui a commencé ses activités de raffinage le 1er juin 2022 prenant le relai après la fermeture de la raffinerie d’or d’Aldango, est aussi sanctionnée.
L’UE reproche à cette société de raffinerie d “ ‘extraction et le trafic des ressources naturelles de l’est de la RDC, comme l’or. ” Des activités qui contribuent à l’aggravation du conflit sécuritaire dans l’est de la RDC.
“ Le transit de l’or par la seule raffinerie d’or du Rwanda, Gasabo Gold Refinery, contribue à l’exportation illicite, via le Rwanda, de l’or extrait illégalement. Gasabo Gold Refinery a donc exploité le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce ou le commerce illicite de ressources naturelles ”, peut-on lire dans le dossier de l’UE.
Outre le site de raffinerie d’or, l’UE sanctionne aussi Francis Kamanzi, directeur général du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB), en poste depuis février 2024.
“ En raison de sa position de leader au sein du RMB, Francis Kamanzi est responsable d’exploiter le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce illicite de ressources naturelles ”, précise les termes des sanctions de l’UE.
Depuis l’avancée des rebelles du M23 dans l’occupation de Goma et Bukavu au Nord et Sud-Kivu, l’UE a enchaîné des restrictions et de pressions contre le Rwanda, pour son soutien au mouvement rebelle du M23. Le Parlementaires européens ont demandé la Commission européenne d’interdire l’importation des minerais rwandais en Europe. Ils ont également appelé à suspendre le mémorandum d’entente entre le Rwanda et l’UE sur les matières premières, et de conditionner toute coopération future à l’adhésion du Rwanda à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Kinshasa qui attend encore plus des sanctions contre le Rwanda pour obtenir son retrait total sur son territoire. Le Royaume Uni, l’Allemagne et la Belgique mettent la pression sur Kigali sur le pla diplomatique.