Participant aux États généraux de la justice qui se déroulent à Kinshasa depuis le 6 novembre, l’Inspecteur général et chef de service de l’Inspection générale des finances (IGF) a mis un accent particulier sur les maux qui rongent le pays en général,y compris la justice.
Dans son intervention, Jules Alingete a évoqué les effets néfastes de la mauvaise gouvernance financière sur le système judiciaire en République Démocratique du Congo (RDC)
Les Recommandations pour renforcer l’IGF
Alingete a souligné que la mauvaise gestion des finances publiques a conduit à une détérioration des conditions de fonctionnement de la justice, privant les magistrats des ressources nécessaires pour exercer leur travail efficacement.
Il a identifié la corruption comme un facteur central du sous-développement en RDC ,dans son intervention sur la Corruption et sous-développement qualifiant ce phénomène de « coma » qui compromet gravement la gouvernance du pays. Il a insisté sur l’importance de considérer les détourneurs de fonds et les corrupteurs comme des acteurs clés de cette crise.
Disculpation des suspects
Alingete a abordé la question délicate de la disculpation des individus accusés de corruption. Il a précisé qu’un acquittement ne signifie pas nécessairement innocence, mais peut résulter d’une incapacité des magistrats à convaincre les juges.
Recommandations pour renforcer l’IGF, certaines propositions ont été soulevées.
Création d’un Parquet financier
Établir un organe spécialisé pour traiter efficacement les infractions financières.
Adaptation du Code pénal
Mettre à jour les lois pour inclure de nouvelles infractions liées à la criminalité financière et augmenter les peines pour le détournement des fonds publics en tenant compte de leur impact sur le développement du pays.
Reconsidération des immunités
Réévaluer les immunités accordées aux membres du gouvernement, souvent responsables de la gestion des finances publiques.
Jules Alingete a appelé à des actions concrètes pour restaurer la confiance dans les institutions judiciaires et à un engagement collectif pour lutter contre la corruption, essentielle pour le développement durable de la RDC.