Les écoles conventionnées catholiques ne vont pas recevoir les élèves filles enceintes comme l’a exigé le secrétaire général à l’éducation nationale. Dans une correspondance rendue publique ce 16 juillet, la Commission Épiscopale pour l’Éducation Chrétienne (CEEC), organe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), a mis son veto sur cette question.
En effet, le Directeur de la CEEC, Abbé Emmanuel Bashiki K. a saisi les coordinateurs provinciaux, diocésains et conseillers résidents des Écoles Conventionnées Catholiques, pour leur indiquer que les dispositions de cette circulaire ne s’appliquent pas aux écoles relevant de leur coordination.
S’appuyant sur l’Article 5 de la Convention spécifique sur l’Éducation (Art. 17), la CEEC souligne que les Écoles Conventionnées Catholiques sont fondées sur des principes de moralité et de discipline en matière de mœurs. En ce sens, toute directive permettant le maintien des filles enceintes à l’école ne peut être mise en œuvre dans ces établissements, conformément aux articles 1, 2 et 3 de leur accord avec l’État.
L’Abbé Bashiki précise également que le Secrétaire Général à l’Éducation semble lui-même conscient que sa circulaire ne concerne pas les écoles catholiques, comme en témoigne l’absence de copie réservée au Coordinateur National des Écoles Conventionnées Catholiques.
Néanmoins, dans un esprit de charité chrétienne, la CEEC invite ses collaborateurs à orienter les élèves enceintes vers les établissements concernés par la mesure, tout en réaffirmant son engagement à promouvoir un système éducatif ancré dans une éthique chrétienne rigoureuse.
Cette mise au point intervient dans un contexte national où la question du maintien scolaire des adolescentes enceintes suscite de vifs débats entre les exigences de protection de l’éducation pour tous et les valeurs morales prônées par certaines confessions religieuses.
Leave feedback about this