Le ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté a dénoncé jeudi la destruction ciblée d’infrastructures scolaires et l’occupation des établissements encore viables par les rebelles du M23/AFC, alliés de l’armée rwandaise dans les provinces du Nord et Sud-Kivu où ils occupent principalement les grandes villes.
Selon la dernière mise à jour dudit ministère, près de 700 écoles sont fermées dont 35 détruites, 45 sans mobilier scolaire, 3 occupées par les rebelles dans la province du Nord-Kivu, privant ainsi près de 500 mille enfants leur droit à l’éducation.
Situation aussi critique au Sud-Kivu où 5 235 écoles sont fermées, dont 3.160 écoles secondaires, 1.756 écoles primaires et 319 écoles maternelles. En outre, le ministère informe que d’autres établissements scolaires hébergent les déplacés internes. Ce qui compromet la reprise normale des activités scolaires.
« Les infrastructures scolaires ont subi des dégâts importants. Plusieurs bâtiments ont été criblés de balles, leurs murs effondrés sous l’impact des tirs, laissant des classes à ciel ouvert. De nombreux pupitres ont été brûlés ou détruits, les fournitures scolaires pillées, les tableaux brisés et les manuels scolaires dispersés. Dans ces conditions, l’hygiène est également compromise, avec des latrines saturées et inutilisables, mettant en péril la santé des élèves et des enseignants », détaille le document.
Ainsi, le ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté appelle à la mobilisation des ressources pour la reconstruction des écoles détruites et surtout à un soutien psychosocial aux élèves affectés par les combats dans la zone.
Chris Kalu
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