Après la Republique Démocratique du Congo fait face à l’agression rwandaise dans le Nord et Sud-Kivu, l’armée ougandaise, sur le sol congolais dans le cadre de l’accord militaire FARDC-UPDF dans la traque du groupe armé ADF, entend egalement attaquer et contrôler la Ville de Bunia, capitale de la province de l’Ituri.
C’est l’ultimatum lancé par le chef des forces de défense (CDF), le général Muhoozi Kainerugaba aux forces armées de Bunia. “ Avec l’autorité du Général Yoweri Museveni, Commandant Suprême de l’UPDF ! Je donne exactement 24 heures à toutes les forces présentes à Bunia pour rendre leurs armes ! Si elles ne le font pas, nous les considérerons comme des ennemis et nous les attaquerons ”, a-t-il dévoilé sur son compte X.
L’Ouganda mène des opérations militaires en Ituri dans le cadre d’un accord conjoint avec Kinshasa, ciblant principalement les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe accusé de terrorisme en Ouganda et en RD Congo. Toutefois, les dernières déclarations de Muhoozi suggèrent un élargissement des objectifs militaires de l’Ouganda, soulevant des questions sur ses véritables intentions dans la région.
En ciblant « toutes les forces à Bunia », l’ultimatum de Muhoozi semble englober non seulement les groupes rebelles comme les ADF, mais aussi d’autres acteurs opérant dans la province de l’Ituri. En vertu de la loi sur l’UPDF entrée en vigueur l’année dernière, le CDF a le pouvoir de mobiliser l’armée à condition d’en informer le commandant en chef.
L’ultimatum a suscité des spéculations sur les intentions de l’Ouganda dans la province riche en minéraux de l’Ituri, beaucoup l’interprétant comme un signal des ambitions militaires croissantes de l’Ouganda dans la région. Le général Muhoozi a déjà exprimé son soutien moral au groupe rebelle M23, une position controversée qui a ajouté aux inquiétudes concernant l’implication de l’Ouganda dans l’est de la RDC.
La semaine dernière, un officier supérieur de l’armée a été arrêté sur ordre de Muhoozi après avoir prétendument reçu 1,2 milliard de shillings pour espionner l’armée ougandaise pour le compte d’une nation d’Afrique australe. Muhoozi a fait référence à plusieurs reprises au président rwandais Paul Kagame, largement accusé de soutenir le M23, comme étant son « oncle » et a juré de combattre quiconque le combat.
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