16/06/2025
Kinshasa - Rdc
Justice

Procès forages : “ Manipulation de la société civile, de quoi Dieudonné Mushagalusa se mêle-t-il ? ” (Tribune de Henry NGINDU)

C’est une déclaration de la honte, un mémorandum qui tente de justifier les subventions de cette dite société civile de Dieudonné Mushagalusa et ses experts .

Dieudonné Mushagalusa et sa société civile sont une honte face à une réaction toute faite dans l’objectif de jeter en pâture le travail de la justice congolaise, de vouloir faire un raccourci sur les responsabilités de tout un chacun durant le débat judiciaire et de se réconforter du deuil de leur François Rubota .

Dans d’autres circonstances, cette déclaration de Dieudonné Mushagalusa porterait une déclaration des ressortissants d’une province X, et, sous couvert de la société civile, cette déclaration est une offense et une entorse à la qualification des responsabilités dans ce procès dit de forages ; l’ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi n’a jamais été complice de François Rubota dans cette compagnie aux intentions inconnues à l’époque, aujourd’hui mis à découvert à la suite des enquêtes approfondies par la justice congolaise qui agonisait hier, mais aujourd’hui elle est guérie.

Cette déclaration de Dieudonné Mushagalusa n’engage en rien la société civile, mais aussi elle est dépourvue du caractère d’intérêt général, mais elle tend à plaire à la stratégie et au spectacle des aigris, qui agissent et tirent des ficelles pour jeter l’opprobre sur la justice congolaise.

Devons-nous ici rappeler à monsieur Dieudonné Mushagalusa les faits pour lesquels son frère François Rubota a été condamné à la suite de la publication du dispositif de la cour de cassation ?

Sportivité oblige, la teneur de l’arrêt de la Cour de cassation du 24 février 2025 inscrivant le dossier sous RP 15/CR dispose : « Qualifie les faits mis à charge du prévenu RUBOTO MASUMBUKO François d’infraction de conflit d’intérêts et de tentative de celle de détournement des deniers publics. » fin de citation.

Nous rappelons que parmi les personnes ciblées par la justice, monsieur Nicolas Kazadi a été le premier citoyen qui souhaitait aider la justice congolaise en sollicitant avec sérénité des enquêtes approfondies pour arriver aux résultats d’aujourd’hui qui font éclater la vérité au grand jour .

Voilà ce qui justifie, en juin 2024, par l’Assemblée nationale, l’autorisation de l’ouverture d’une enquête contre Kazadi, et celle-ci a été initiée par le parquet près la Cour de cassation qui enquêtait sur un détournement de fonds publics et de la corruption dans la passation et l’exécution d’un marché de construction de forages d’eau.

Dès le début des investigations, Nicolas Kazadi a pleinement collaboré avec les autorités judiciaires, fournissant tous les documents et toutes les explications nécessaires pour démontrer son innocence.

La justice a finalement reconnu qu’aucune preuve ne permettait de soutenir les diverses accusations portées contre lui. Aucun détournement de fonds publics imputable à Nicolas Kazadi n’a été constaté, puisque l’argent décaissé par les finances publiques a toujours été utilisé pour rémunérer le prestataire conformément au marché et au droit applicable .

Le 9 octobre 2024, après avoir pris en compte l’ensemble de ces éléments, le parquet général près la Cour de cassation a estimé au terme de ses investigations que Nicolas Kazadi était « disculpé des faits infractionnels mis à sa charge ».

Ce non-lieu est une victoire pour la justice congolaise, qui a su mener cette enquête avec diligence, impartialité et rigueur . Signalons que Nicolas Kazadi, dont la réputation d’excellence et d’intégrité au sein des diverses institutions internationales (FMI, Banque mondiale, Banque africaine de développement et Programme des Nations unies pour le développement) ne saurait être en complicité avec un ancien collègue ministre, heureusement que la justice congolaise, en qui nous avons confiance, a su le laver des accusations infondées portées contre lui.

Il suffit d’être monsieur Dieudonné Mushagalusa pour ne pas comprendre l’évolution de la justice congolaise dans le domaine de la justification et de la responsabilité des actes politiques à la suite de la position du Conseil supérieur de la magistrature quant à ce dossier dit de forage . L’attitude de Monsieur Dieudonné Mushagalusa est un appât à la désinformation que condamne le CSM .

Monsieur Dieudonné Mushagalusa avec sa société civile de la poche, se compte aujourd’hui parmi les milieux des juges de réseaux sociaux qui, selon l’esprit du communiqué du CSM seront poursuivis pour la propagation des tares informationnelles .

Saisir le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en sa qualité de magistrat suprême pour solliciter son implication dans le procès des forages est une atteinte grave à la réputation de la justice congolaise.

Que Dieudonné Mushagalusa enlève sa toge de membre de la société civile pour mieux défendre son frère sur base d’une fibre tribale et ethnique .

Henry NGINDU.

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