Devant une foule immense au terrain municipal de Masina à Kinshasa, le leader du Mouvement pour la Libération du Congo Jean-Pierre Bemba a de nouveau battu campagne pour la réélection de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême tout en appelant la population à consolider les acquis.
Au cours de sa prise de parole, le Vice-Premier Ministre en charge de la défense nationale n’est pas passé par quatre chemins pour s’attaquer à Moïse Katumbi, challenger de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle prévue ce 20 décembre 2023, sur ds prétendue nationalité étrangère.
“ Un opposant zambien a dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux, demandé au gouvernement zambien d’arrêter ceux qui ont octroyer un passeport de nationalité zambienne à Moïse Katumbi. Ainsi, je demande à Moïse Katumbi de nous dire la vérité s’il est réellement zambien ou non ?” A-t-il déclaré.
Pour J-P Bemba, cette situation met en mal les intérêts du pays, la cohésion et l’unité nationale.
“ Sur cette question, tu ne peux pas servir deux maîtres à la fois. Il te faudra trahir l’un pour servir l’autre. La Zambie est un pays frontalier avec nous, si nous avons des conflits d’intérêt, lequel va-t-il défendre ? Celui de la RDC ou de la Zambie ? ” s’est-il interrogé.
A cette occasion, il a réitéré son appel à la population de voter pour Félix Tshisekedi, Candidat à sa propre succession ce 20 décembre afin, dit-il, de barrer la route au candidat des étrangers.
Actuellement en campagne, les deux candidats, Tshisekedi et Katumbi de cessent de se jeter les piques à chaque prise de parole. Ceux qui pouvoir accusent l’ancien gouverneur du Katanga de détenir d’autres nationalités que congolaise alors que ceux d’Ensemble appuyant sur le bilan jugé négatif du premier mandat de Félix Tshisekedi.
Il y a plus d’un an, les deux hommes Bemba et Katumbi avaient rejoins Félix Tshisekedi à l’union sacrée, quittant ainsi l’opposition notamment à Lamuka en 2021 lors de la création du Gouvernement sous Sama Lukonde. Mais le leader d’Ensemble en désaccord avec F.Tshisekedi a finalement fait son retour à l’opposition avant d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle.