Dans une déclaration rendue publique ce lundi 11 août, Nora Mundele, coordinatrice de la Ligue des Femmes du parti EKOLO, a livré son analyse sans concession sur la composition du nouveau gouvernement Suminwa II. Sous la direction de Me Chris Mukendi, la militante et cadre de ce parti membre de l’Union Sacrée exige des actes concrets plutôt que des effets d’annonce.
« On veut un gouvernement de rupture. De compétence. D’intégrité. Pas une reconduction déguisée », lance-t-elle d’emblée, résumant l’attente de nombreux Congolais. Si elle reconnaît une avancée symbolique avec l’arrivée de certaines personnalités issues de la société civile comme Floribert Anzuluni ou Guillaume Ngefa, elle s’interroge sur leur marge de manœuvre réelle. « Ces nominations sont-elles une véritable ouverture ou simplement des alibis pour calmer les attentes ? » s’interroge-t-elle.
Nora Mundele déplore surtout la reconduction de plusieurs ministres dont le bilan reste flou. « Le peuple attendait un renouvellement clair, basé sur la compétence et les résultats. À la place, on retrouve des noms qui incarnent l’immobilisme et les calculs politiques. »
Sur la question de la représentativité féminine, elle salue les 32% de femmes au gouvernement, mais refuse de s’en contenter.
« Ce n’est pas une question de chiffres, mais de pouvoir réel. Les femmes doivent occuper des postes stratégiques notamment Budget, Mines, Défense et pas seulement les ministères sociaux » déclare-t-elle à la rédaction de Congo Fort TV.
Pour la coordinatrice d’EKOLO, le gouvernement Suminwa II n’a pas droit à l’erreur. Elle cite trois urgences : la sécurité dans l’Est, la lutte contre la corruption et l’emploi des jeunes. « Si dans six mois rien ne change, ce sera un échec. Le peuple observe, et sa patience a des limites. »
Proche de Me Chris Mukendi, figure engagée contre les dérives des anti-valeurs institutionnel, Nora Mundele annonce que son parti mettra en place un observatoire citoyen pour évaluer l’action des ministres. « Nous publierons un bilan transparent chaque mois. Les Congolais méritent des comptes, pas des promesses. »
Elle conclut par un avertissement sans équivoque : « Ce gouvernement a une chance, mais il devra choisir : servir le pays ou servir des intérêts. Nous serons là pour rappeler que la légitimité se gagne par les résultats. »
Nénette Fwamba
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