C’est depuis ce samedi 25 novembre 2023, que le candidat à la présidentielle le docteur Denis Mukwege a lancé sa campagne électorale dans sa ville natale de Bukavu au Sud-Kivu. Devant une foule nombreuse venue l’écouter à la place dite de l’indépendance, le prix Nobel de la paix a promis de structurer et moderniser l’armée et la police mais aussi les services des renseignements afin de s’attaquer aux problèmes sécuritaires.
« Depuis 1993, nous vivons dans une situation de guerre. À l’époque, nous croyions qu’elle serait d’une courte durée, malheureusement ça fait 30 ans que nous subissons les conséquences d’une guerre qui, en clair, n’est pas la nôtre. D’abord, j’ai commencé à défendre les droits humains, ensuite à soigner les victimes de la guerre mais, comme les violences ne s’arrêtaient pas, j’ai circulé dans le monde entier pour demander justice pour les Congolais. Mais partout où je toquais, on me disait que je suis de la société civile, et que pour le réclamer, il fallait être dirigeant du pays ».
S’il est élu, le candidat numéro 15 promet la fin de la guerre, de la faim et des violences en RDC. L’ancien prix Nobel de la Paix met l’accent sur la sécurité du pays.
« Si vous m’accordez la gestion de la RDC, la première chose à faire c’est d’avoir une armée structurée et modernisée pour bien défendre la patrie. C’est inexplicable que tous les voisins qui ont leurs différends chez eux viennent les régler ici chez nous, et c’est nous qui payons le prix de ce qui s’est commis dans leur pays. Nous refusons cela ! »
Un programme digne qui permettra aux personnes avec handicap de vivre en sécurité et de connaître une inclusion sociale, estime Nicole Kazadi Milambu,activiste et défenseur des personnes handicapées qui, depuis la Suède où elle se trouve, appelle toutes les personnes vivant avec handicap en RDC, de voter pour le prix Nobel de la paix 2018.
« Le docteur Mukwege a un programme concret et réalisable surout pour nous les personnes avec handicap qui souffrons des conséquences de conflits armés à répétition dans notre pays. Le régime sortant du président Tshisekedi nous a abandonné, nous ne sommes pas sécurisés, nous sommes sans emploi, nous vivons de la mendicité. Félix Tshisekedi nous avait promis de nous soutenir mais rien n’a été fait. Nous sommes déçus. Il est temps qu’il dégage et laisse la place à Dénis Mukwege qui va nous sécuriser et nous donnera des emplois adaptés », a déclaré Nicole Kazadi Milambu.
Notez que pendant ce meeting, « l’homme qui répare les femmes » a dénoncé les « pratiques corrompues et prédatrices » qui maintiennent la majorité des Congolais dans la misère. Il s’est ainsi engagé à « rendre aux Congolais leur dignité, leurs droits », critiquant au passage la dépendance du pays de quelque 100 millions d’habitants à l’aide étrangère, y compris militaire.
Rédaction
Leave feedback about this