Kinshasa, 26 octobre 2025 — La Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a lancé ce samedi à Kinshasa les travaux de la Table ronde nationale sur la lutte contre les cancers de la femme, en présence de la Première Dame Denise Nyakeru Tshisekedi. Organisée par le ministère de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévoyance sociale, sous la direction du Dr Samuel Roger Kamba, cette rencontre s’est tenue à l’hôtel Pullman autour du thème : « Ensemble contre le cancer du sein : vers une stratégie nationale intégrée de prévention, de dépistage et de prise en charge ».
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Près de 15.000 femmes diagnostiquées chaque année
Selon les statistiques du Centre national de lutte contre le cancer (CNLC), la RDC enregistre chaque année plus de 7.000 cas de cancer du sein et près de 8.000 cas de cancer du col de l’utérus.
« Cela signifie qu’en moyenne 40 nouveaux cas sont détectés chaque jour, soit deux femmes par heure, souvent à un stade avancé », a indiqué le ministre Roger Kamba Mulamba, soulignant l’urgence d’une riposte nationale structurée.
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La santé publique, un pilier du développement national
Le ministre de la Santé a salué la tenue de cette première table ronde, qui traduit selon lui la volonté du gouvernement « de protéger la vie avant même de prévenir la maladie ».
« Sous la conduite de la Première ministre Judith Suminwa, la santé publique, et particulièrement celle de la femme, devient un pilier central de notre développement national », a-t-il déclaré.
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Vers une stratégie nationale intégrée
Les travaux de la table ronde visent à définir une stratégie nationale de lutte contre les cancers féminins, en associant les professionnels de santé, les partenaires techniques et financiers autour de trois axes : la prévention, le dépistage précoce et la prise en charge efficace.
Cette démarche devrait déboucher sur la Déclaration de Kinshasa, un document de référence fixant les priorités nationales et les mécanismes de suivi coordonnés par le CNLC.
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Denise Nyakeru, “Marraine de Rose”
Le ministre Kamba a par ailleurs annoncé la désignation de Denise Nyakeru Tshisekedi comme première marraine de la lutte contre les cancers de la femme, surnommée “Marraine de Rose”.
« La Première Dame incarne le leadership féminin dans la lutte contre les cancers, à travers son engagement social et sanitaire », a-t-il souligné. Déjà impliquée dans la lutte contre la drépanocytose et l’amélioration de l’éducation, Denise Nyakeru élargit ainsi son action à une nouvelle cause nationale.
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Judith Suminwa : “Chaque chiffre représente une vie, un foyer, un avenir”
Dans son allocution, la Première ministre a appelé à une mobilisation nationale :
« Les chiffres que nous observons rappellent qu’il ne s’agit pas seulement de statistiques, mais de femmes, de familles et d’avenirs suspendus. Cette table ronde doit être un tournant décisif, un acte fondateur articulé autour de la prévention, du dépistage, de la prise en charge et du financement durable. »
Elle a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à défendre la santé féminine :
« Votre santé est un droit inaliénable, protégé par la Constitution et garanti par l’action publique. Ce droit, nous continuerons à le défendre par la réforme, la transparence et l’investissement. »
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Des avancées déjà notables
Le gouvernement a déjà entrepris plusieurs actions concrètes : gratuité des médicaments anticancéreux, des thérapies ciblées et des traitements de radiothérapie dans six provinces du pays (Kinshasa, Haut-Katanga, Tshopo, Nord et Sud-Kivu, Kongo Central).
Près de 3.000 patientes en ont déjà bénéficié, et 245 professionnels de santé ont été formés au diagnostic et au traitement du cancer.
Dès 2026, la RDC introduira la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), conformément à la stratégie mondiale 90-70-90 visant à éradiquer le cancer du col de l’utérus d’ici 2030.
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Une dynamique nationale sous le leadership présidentiel
Cette initiative s’inscrit dans la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi, qui a fait de la modernisation du secteur de la santé une priorité depuis son premier mandat.
Pour la Première ministre, cette table ronde marque une étape historique :
« C’est par la lucidité, l’unité et la volonté que notre pays inscrira la lutte contre les cancers féminins dans le long cours de son développement humain. »
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