Le réseau des journalistes sur la santé sexuelle et reproductive (RJSSR) a sensibilisé ce samedi 2 novembre 2024 les étudiants de l’Université Pédagogique Nationale (UPN) à Kinshasa, particulièrement dans le département des sciences de l’information et de la communication.
Durant plus de deux heures, ces étudiants ont été outillés sur les “ droits en santé sexuelle et reproductive, s’informer et agir ” comme thème de l’activité.
“ Nous sommes venus rencontrer les étudiants en sciences de la formation et de la communication pour parler avec eux des questions liées aux droits en santé sexuelle et reproductives. Nous avons ciblé cette catégorie d’étudiants, cette catégorie des jeunes, parce que demain ils vont parler comme nous, ils seront des journalistes, ils vont travailler comme journalistes sur terrain. Nous avons voulu qu’ils identifient ce problème, le problème lié à la santé sexuelle et reproductive ” a déclaré dans un premier temps Bibiche Mbete, coordonnatrice du RJSSR, avant de préciser que cette problématique de santé sexuelle, considérée comme tabou, devait être connu par les étudiants pour prévenir toute conséquence néfaste à l’avenir.
“ Généralement c’est des problèmes qui sont ignorés, c’est des problèmes dont on ne parle pas beaucoup, c’est des sujets tabous, c’est des sujets méconnus et pourtant des sujets importants qui ont des conséquences dans la vie et dans la santé des jeunes en particulier mais de la population en général. Nous avons mis un focus sur les questions d’avortement. Beaucoup de jeunes avortent encore aujourd’hui parce qu’ils n’ont pas d’informations en matière de contraception et ils n’ont pas d’informations en ce qui concerne les avortements sécurisés Beaucoup de jeunes meurent par suite des avortements clandestins. Nous avons voulu mettre à contribution les étudiants en communication pour qu’un jour ils soient eux aussi acteurs dans ce pays et qu’ils arrivent à contribuer par leur travail à la réduction du taux de mortalité maternelle dans le pays, au taux des décès liés notamment aux avortements à risque dans notre pays ”, a-t-elle ajouté.
Pourquoi s’informer et agir ?
Selon Bibiche Mbete, il était important d’informer à ces étudiants qui sont généralement des journalistes en devenir afin de leur permettre de transmettre, à leur tour, la bonne information.
“ S’informer et agir parce que justement, quand on n’a pas d’information, on ne va pas agir. C’est parce qu’on est informé qu’on va apporter la bonne information au public. C’est parce qu’on a soi-même la bonne information qu’on va également agir. Agir pour apporter justement la bonne information au public, qui est cible de nos contenus journalistiques. Alors le journaliste qui s’informe lui-même, il va agir dans la société, il va apporter des bonnes informations à la communauté et il va aider la communauté à avoir des comportements responsables, des décisions et des choix éclairés et justement à éviter les comportements qui exposent leur vie et leur santé ” a-t-elle précisé.
En partenariat avec Marie Stopes International MSI-RDC, le RJSSR entend étendre sa campagne de sensibilisation sur la question à l’université de Kinshasa et d’autres établissements académiques.
TL
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