Présent à Paris, le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, prend part à la conférence internationale pour la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs, un rendez-vous diplomatique majeur destiné à repenser les voies de stabilisation et de développement durable dans une région longtemps secouée par des conflits récurrents.
La participation du Chef de l’État congolais à ces assises traduit, selon sa porte-parole Tina Salama, la volonté du président Tshisekedi de replacer la RDC au centre du débat international. « La présence du Président vise à faire reconnaître la nature politique de la crise dans la région et à mobiliser la communauté internationale autour d’une paix juste, durable et conforme au droit international — et non du pillage transfrontalier des ressources congolaises », a-t-elle précisé.
Cette conférence, organisée à l’initiative de plusieurs partenaires européens et africains, s’inscrit dans un contexte régional tendu, marqué par la persistance des violences dans l’Est de la RDC, les tensions frontalières et les rivalités économiques autour de l’exploitation des minerais stratégiques. Pour Kinshasa, il ne s’agit plus seulement d’appeler à la fin des hostilités, mais de redéfinir les fondements d’une coopération régionale équitable, fondée sur le respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale des États.
Au-delà des discours, l’avenir de ces assises dépendra de la capacité des participants à traduire les engagements politiques en actions concrètes : désarmement des groupes armés, réhabilitation des zones affectées par les conflits, contrôle transparent des ressources naturelles et promotion d’un commerce transfrontalier légal et bénéfique pour les populations locales.
Félix Tshisekedi entend, à travers son plaidoyer, imposer la RDC comme acteur central et non victime dans la recomposition géopolitique de la région des Grands Lacs. Cette démarche s’inscrit dans la continuité de sa diplomatie offensive, déjà visible lors de précédents sommets régionaux et internationaux, où il a constamment dénoncé l’ingérence étrangère et le pillage organisé des richesses congolaises.
Alors que la communauté internationale redécouvre les enjeux stratégiques des Grands Lacs, la conférence de Paris pourrait marquer un tournant historique : celui du passage d’une diplomatie d’urgence à une vision partagée de paix et de prospérité, portée par des engagements fermes et mesurables.
Pour la RDC et son président, l’heure est à la reconquête politique, économique et diplomatique d’un espace régional longtemps confisqué par les logiques de guerre et de profit.



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