Dans un bref échange ce mercredi 5 mars 2025, Lilas Nyota Onema, analyste sportif, journaliste reporter et chercheuse en communication dans la ville de Lubumbashi, en République Démocratique du Congo, a échangé son expérience sportive ainsi que ses points de vue avec Réforme.cd sur l’évolution du football féminin en République Démocratique du Congo, à l’instar de l’intégration de la joueuse congolaise Merveille Kanjinga, qui fait d’ailleurs parler d’elle sur la toile depuis ses débuts sous les couleurs du PSG de France, l’un des clubs les plus prestigieux d’Europe.
Lilas Nyota soulève la nécessité de rehausser le niveau et la qualité de l’organisation des championnats nationaux et provinciaux de football féminin en République Démocratique du Congo, afin de donner une visibilité aux joueuses à haut niveau, à l’image de Merveille Kanjinga.
Un début pour le football féminin en RDC
» L’intégration de Merveille Kanjinga au sein du FC PSG féminin, je peux dire que c’est une très belle entrée. Quant au fait qu’elle vienne de la République Démocratique du Congo, on a joué dans des clubs de province, de Likasi, de Lubumbashi, on a joué des championnats qui n’étaient pas organisés au haut niveau, des championnats qui n’étaient pas au point. Vous le saviez bien, en RDC, en Afrique, c’est à peine qu’il y a une ligue des champions. Et elle se retrouve au haut niveau dans l’un des grands clubs d’Europe et bien commence le match comme remplaçante et être passeuse de l’unique but du PSG, ça s’appelle déjà un début réussi « , a-t-elle souligné.
Un signal très fort pour l’organisation du football féminin en RDC.
» Ce début réussi de Merveille Kanjinga, c’est un signal très fort pour l’organisation de football féminin en RDC. Ça veut simplement dire qu’on a du talent ici et qu’il est possible de très bien s’organiser, de très bien structurer notamment nos équipes, nos compétitions au niveau local, au niveau national pour pouvoir avoir une belle visibilité au niveau international, au niveau africain. » a ajouté Nyota Onema.
Il y a du talent en RDC, le talent est partout.
» Je ne me rappelle pas que la dernière fois que la RDC a eu une femme footballeuse ayant évolué ici, née ici et que cela puisse se jouer dans une équipe professionnelle. Cela arrive que rarement. Moi, je me souviens, au handball on a vu ça, née et grandie au Congo, qui sont allées jouer en Europe. En football, même en version masculine, ce ne sont que de petits exemples. On peut les citer au bout des doigts : de Bakambu, de Mechak Elia, de Muleka. On peut citer, ils ne sont pas nombreux, ceux qui sont nés, qui sont grandis ici, ils sont allés dans les grands clubs de l’Europe. Même en version masculine, c’est un fait très rare. Donc, avoir une athlète qui a joué dans nos championnats, qu’on a côtoyée, de l’avoir jouer au haut niveau, ça confirme que le talent est partout et que nous avons le talent en RDC et que nous devrions tirer profit de cette visibilité, de cette étoile montante pour pouvoir rendre visibles nos compétitions, pour pouvoir s’assurer que chaque club a une cellule de communication efficace, résolument engagée à mobiliser, donc les stratégies de communication pour la visibilité de l’équipe, résolument engagée à diffuser, à publier les actions, les buts de la plus belle manière. » a-t-il encore ajouté.
Les équipes féminines de la RDC doivent lutter pour passer de l’amateur au professionnel, mais c’est le moyen qui compte.
Jenovic Shaka.
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