La Fédération des entreprises du Congo (FEC) a alerté mercredi dernier sur la situation de pénurie de carburant dans la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. L’organisation patronale a tiré la sonnette d’alarme dans une lettre adressée au gouverneur de la province, Jacques Kyabula.
Plusieurs raisons expliquent cette pénurie persistante de carburant dans la ville. Premièrement, cela est dû à une baisse de production et à un incendie survenu dans une raffinerie en Afrique du Sud. De plus, l’engorgement à la frontière de Sakania, causé par la lenteur administrative au niveau de la DGDA, le faible débit de la connexion internet, et le non-respect des horaires de travail (qui devaient aller de 6 heures à 20 heures), contribue également à cette situation, selon la FEC.
D’autres causes incluent le poste de péage situé sur la route des poids lourds à Lubumbashi, où les camions passent beaucoup de temps, créant un engorgement qui ne facilite pas l’acheminement rapide des produits pétroliers, avec tous les risques d’incendie que cela comporte. En conséquence, plusieurs stations-services ne sont pas approvisionnées en carburant en grandes quantités. Certaines vendent par intermittence, tandis que d’autres ont tout simplement fermé faute de stock, a fait savoir la FEC.
Le gouverneur Jacques Kyabula a demandé à cette régie financière de faire cesser toutes les tracasseries administratives dans les services ne faisant pas partie de l’ordre opérationnel, en résolvant le problème lié au système douanier automatisé. Il y a deux semaines, une pénurie avait déjà été constatée à Lubumbashi pour les mêmes raisons, et pour certains, le litre s’est vendu à 10 000 francs, voire plus, tandis que le prix du transport en commun a doublé.
Jenovic Shaka
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