Pour endiguer le fléau des embouteillages dans les artères de la ville de Kinshasa, l’hôtel de ville opte pour une circulation alternée, permettant aux plaques d’immatriculation de circuler pour un jour et laisser place, le jour suivant à celles impaires.
Alors que l’hôtel de ville a confirmée cette nouvelle mais n’a pas rendu l’annonce officielle, prétendant finaliser l’initiative, cette démarche divise déjà l’opinion.
Martin Fayulu réagit à cette décision et tacle les gestionnaires de la ville
Réagissant à cette décision, l’opposant Martin Fayulu dénonce un “ désordre apocalyptique qui règne ” et précise qu’un tel niveau d’incompétence et de négligence aurait des conséquences immédiates.
“ À Kinshasa, qui donc est responsable de la circulation routière ? Est-ce qu’il lui arrive d’ouvrir les yeux pour observer le désordre apocalyptique qui règne chaque jour sur nos routes ? Embouteillages interminables, anarchie généralisée, conducteurs indisciplinés, policiers inefficaces, et bien sûr, zéro solution durable en vue. Et pourtant, le cauchemar continue, la ville suffoque dans la paralysie, jour après jour, dans une indifférence scandaleuse !
Dans un pays sérieux, un tel niveau d’incompétence et de négligence aurait des conséquences immédiates : le responsable de cette gabegie — lui et son ministre — auraient déjà démissionné. Par honte. Par décence ”, a-t-il déclaré.
Il a ouvertement exprimé sa désapprobation pour cette méthode.
“ Non, l’alternance des plaques paires et impaires n’est pas une politique, c’est un cache-misère. Il est temps de faire preuve de courage politique : installer des feux de circulation fonctionnels, former et discipliner les policiers, réguler les grands ronds-points et carrefours, réhabiliter les infrastructures existantes, en construire de nouvelles, et surtout remettre en service les lignes de train urbain. Kinshasa mérite mieux que cette honte routière devenue norme ”, a-t-il conclu.
Membre de l’UDPS, le député national Tobie Kayumbi exprime son incohérence à cette mesure
Même cas de figure pour le député national Tobie Kayumbi. “ Cette mesure est socialement injuste.
À Kinshasa, sans transports publics fiables ni plan de circulation structuré, restreindre les déplacements revient à pénaliser les travailleurs, PME et commerçants déjà frappés par la crise.
Le Kinois n’a pas deux véhicules pour alterner selon les jours. Il n’a que ses moyens de bord. Cette politique paires/impaires, c’est de l’improvisation sans alternatives ”, a-t-il dit rappelant avoir déposé une proposition de loi pour un nouveau Code de la route, moderne et adapté à nos réalités, au moment où l’hôtel de ville“ improvise des mesures paires/impaires à Kinshasa. ”
Pour lui, “ Le gouvernement provincial impose, sans prévoir. ”
“ Kinshasa mérite un vrai plan de mobilité urbaine : concerté, financé, adapté à nos réalités. Pas des solutions copiées-collées de Paris ou New York. Des réformes locales, durables, et portées par la loi, ” ajoute-t-il, tout en se questionnant sur différents projets non réalisés notamment les bus publics, Le métro promis, Les parkings de relais, Les voies réservées, Les feux intelligents.
Leave feedback about this