Le poète et journaliste Safari Mirindi de Beni au nord-Kivu ayant originaire Sud-Kivuvienne , vient de dévoiler une nouvelle œuvre littéraire marquante intitulée « Sommes-nous un Peuple Sacrifié ? ». Ce poème, composé de dix strophes en vers alexandrins, est un cri du cœur adressé aux autorités congolaises, dénonçant la situation tragique que vivent les habitants de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Dans ce texte poignant, Safari Mirindi critique l’indifférence et l’inaction des dirigeants face aux atrocités commises dans les provinces orientales du pays. Les violences, les déplacements forcés, et la perte de dignité sont au cœur de ce poème, qui se fait l’écho de la souffrance d’une population souvent abandonnée à son sort.
L’auteur exprime avec force et émotion le sentiment de trahison ressenti par les Congolais de l’Est, qui se sentent sacrifiés sur l’autel des ambitions politiques et économiques. Il n’hésite pas à pointer du doigt les « promesses mythomanes » des dirigeants, tout en questionnant leur légitimité à diriger une nation déchirée par des conflits interminables.
« Sommes-nous un Peuple Sacrifié ? » est à la fois une œuvre littéraire et un acte de résistance. En dénonçant la situation dramatique de l’Est de la RDC, Safari Mirindi appelle à une prise de conscience collective et à une action concrète pour mettre fin à cette tragédie.
Le poème complet, présenté ci-dessous, illustre la profondeur de la crise actuelle et reflète l’espoir d’un avenir meilleur pour un Congo enfin en paix.
SOMMES-NOUS UN PEUPLE SACRIFIÉ ?
par Safari Mirindi
Éloignés par notre cher père, nous le sommes,
Patres conscripti, où êtes-vous maintenant ?
Ainsi pendant que nous perdons nos existences,
Vous vous assoiffez du pouvoir non abstenant.
Aussi nous abandonnons nos douces campagnes,
À cause des atrocités amies à nous.
Dans notre pays on vit comme des locataires,
Et pour former une patrie pleine de fous.
La partie orientale du pays est bafouée
À cause d’une cupidité si luxueuse,
La dignité congolaise reste violée.
En voyant la patrie être si malheureuse.
Et où sont toutes ces promesses mythomanes ?
Mon message est à toi, Rex de cette patrie.
Derrière toi, c’est un peuple si pyromane,
Qui reste toujours victime, qui s’expatrie.
Au Nord-Kivu, nous dormons dans le bain de sang,
Mais vous ne voyez pas à cause de l’argent.
Si nous manifestons, il coulera le sang,
De ce peuple massacré par son propre agent.
En pleine guerre, le père fait son voyage,
Sommes-nous un peuple si longtemps sacrifié ?
Bien sûr par un gouvernement en plein blocage.
Qui sera notre Mamadou pour nous sauver ?
Nos territoires restent pris par nos voisins,
Avec qui nous devrions nous unir en famille,
Mais ils veulent de nous une mort de bovins,
Pour mener la vie non paisible et non gentille.
Chers pères, nous sommes aussi des Congolais,
Qui ont besoin d’avoir la vie comme la vôtre.
La vie pénible, ce n’est pas ce qu’on voulait,
Mais plutôt la paix durable qui sera nôtre.
Un Congo sans le Kivu, n’existerait pas,
Mais c’est nous qui sommes amis de la machette,
Ainsi sans aucun abri contre le trépas,
Chers pères, vous nous avez vendus en cachette.
Un enfant kivucien vit sans éducation,
Suite à la guerre sous la barbe de son père,
Si elle est bonne, c’est avec perturbation,
Mais un jour sa nation sortira si meilleure.
Gloire Tsongo depuis Beni
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