L’état congolais perd un milliard de dollars américains dans différents dossiers de corruption. C’est ce que dévoile le Consortium « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) ce mardi 30 juillet à Kinshasa, à l’occasion du lancement de son premier numéro du bulletin “Kanyaka-Rushwa”, quise traduit en corruption en français.
Ce premier numéro de Kanyaka-Rushwa, un bulletin trimestriel, qui concerne exceptionnellement les six premiers mois de l’année 2024,
reprend les différents cas de corruption signalés à travers le pays.
À en croire Jimmy Kande du CNPAV, tous les dossiers répertoriés dans ce bulletin équivalent à près d’un milliard de dollars américains. L’affaire des forages d’eau et des lampadaires, de 700 millions de dollars autour de la carte d’identité, ainsi que du détournement des recettes judiciaires, font parti des éléments recensés dans ce bulletin.
Désormais , Kanyaka-Rushwa va répertorier les différents cas de corruption au pays, afin de lutter contre ce fléau et ainsi, sensibiliser toutes les couches des dirigeants du pays pour prendre les mesures nécessaires pour arrêter l’hémorragie dont souffre le Trésor public congolais à la suite de ces cas de corruption.
“ L’idée n’est pas seulement de documenter les cas de corruption, mais aussi d’attirer l’attention des autorités et de formuler des recommandations pour améliorer la gestion. Vous verrez que dans le numéro que nous avons publié aujourd’hui, plusieurs cas de corruption connus sont cités, allant de la passation des marchés à la corruption au sein de l’Assemblée nationale, qui est censée contrôler l’action du gouvernement. Nous avons mentionné de nombreux cas de corruption tout en soulignant les différentes irrégularités. L’objectif est également de faire des recommandations au gouvernement afin qu’il prenne des décisions adéquates ”, a expliqué Jimmy Kande.
Face à cet état de chose, le CNPAV constate avec amertume que l’engagement du Président de la République, lors de son investiture le 20 janvier 2024, de ne pas reproduire les erreurs du passé est loin de se concrétiser.
Dès lors, il exige que la lumière soit faite sur chacun de ces dossiers et que toutes les personnes impliquées soient traduites en justice. Parallèlement, le CNPAV invite instamment les autorités étatiques, chacune dans son domaine, à appliquer les recommandations formulées dans ce bulletin.
Leave feedback about this