Sud-Kivu : Un membre du mouvement citoyen LUCHA assassiné par les rebelles du M23

Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement en République Démocratique du Congo (LUCHA) condamne avec véhémence l’acte de barbarie des rebelles du M23 qui a conduit à la perte de l’un de ses membres. La LUCHA exige des autorités congolaises ou de la communauté internationale une enquête immédiate, selon le communiqué de la cellule de communication de cette entité fait ce jeudi 13 février 2025 à Lubumbashi, document parvenu à la rédaction de réforme.cd.

Byamungu Katema, membre important de cette entité, a été tué par les rebelles du M23 le mercredi 11 février lors des affrontements dans le quartier de Buzirale, village de Muhongoza, territoire de Kalehe dans la province du Sud-Kivu. Byamungu Katema, étudiant en première licence à l’Institut Supérieur des Techniques et Développement de Kalehe (ISTD KALEHE), avait rejoint la LUCHA depuis 2016 et s’était toujours illustré par son engagement sans faille pour un Congo libre, démocratique et juste.

La situation sécuritaire dans l’est de la RDC devient de plus en plus critique. Outre la perte de vie de Byamungu Katema, quatre autres compatriotes du Conseil local de la jeunesse, une synergie d’organisations locales de jeunes, ont été abattus : il s’agit de Busime Namuhe, Musaada Namuhe, Balole Hamuli et Daniel Kashamere, tous tués en raison de leur militantisme pacifique, selon le communiqué.

Depuis la prise des différentes agglomérations et territoires par les rebelles du M23, les militants de la LUCHA et les acteurs de la société civile sont systématiquement ciblés, notamment dans le Rutshuru. La LUCHA exige fermement des autorités congolaises ou de la communauté internationale de trouver des solutions sur :

1. L’ouverture immédiate d’une enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur l’assassinat de Byamungu Katema et de ses 4 compagnons, identifier et poursuivre en justice les responsables de cet acte odieux ainsi que de toutes les exactions commises contre les populations civiles dans les zones occupées.
2. L’obligation pour toutes les parties au conflit de respecter les droits humains et le Droit International Humanitaire et veiller à ce que les personnes ne participant pas aux hostilités, y compris les défenseurs des droits humains, ne soient pas pris pour cible.
3. La mise en place de mesures sécuritaires, politiques et diplomatiques efficaces et rapides pour mettre fin aux affrontements, obtenir le retrait du M23 et de l’armée rwandaise des entités qu’ils occupent, et s’assurer que les crimes commis par toutes les parties au conflit soient documentés et punis.

Pour l’instant, l’insécurité persiste à Kalehe et Ihusi, empêchant les habitants d’organiser des obsèques dignes pour leur camarade et ses compagnons.

Jenovic Shaka