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Beni : Les veuves de militaires manifestent contre le retard de paiement des salaires de leurs défunts époux

Ce vendredi 6 juin 2025, une marche pacifique a été organisée dans la ville de Beni par des femmes veuves de militaires morts sur les lignes de front. Rassemblées en nombre, ces veuves ont exprimé leur profonde indignation face au retard prolongé dans le versement des salaires et pensions dus à leurs époux décédés.

Selon les manifestantes, cela fait désormais quatre mois que ces fonds sont bloqués au niveau de l’Inspection générale des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), sans qu’aucune explication claire ne soit fournie par les autorités militaires.

« Nous manifestons parce que nous réclamons un droit. Depuis janvier jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons perçu aucun salaire. Où est notre argent ? Nous demandons aux autorités de trouver une solution à cette situation, car nous souffrons énormément. Nous passons nos nuits dehors avec nos enfants, exposées aux dangers. Chaque fois, on nous demande de revenir le lendemain, mais aucune solution ne vient. Nous sommes fatiguées » , a déclaré l’une des veuves présentes.

Une autre ajoute :

 » Nos maris sont tombés sur différentes lignes de front. Pour ma part, mon mari est décédé en 2020, au niveau de Nyanzale. »

À noter que deux jours avant cette manifestation donc le 04 juin 2025, le général-major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole des FARDC, avait tenu à rappeler que

 » l’armée respecte ses obligations, mais la rigueur s’impose ». Selon lui, il ne suffit pas de se déclarer veuve d’un militaire pour bénéficier d’une pension de survie.

La loi n°13/005 du 15 janvier 2013 portant statut des militaires des FARDC exige notamment un mariage légalement reconnu, une inscription officielle dans la base de données militaire, ainsi que le respect de plusieurs conditions administratives.

Le général-major Ekenge a également souligné que certains dossiers soumis ne remplissent pas les critères exigés par la loi, notamment en cas de mariages non enregistrés ou de relations non officielles nouées dans les zones d’opération.

Cette situation met en lumière la nécessité d’une meilleure transparence et d’une gestion rigoureuse des dossiers afin de garantir aux ayants droit des militaires décédés un accès rapide à leurs droits, tout en évitant les abus.

Gloire Tsongo

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