Dans une lettre ouverte adressée ce mardi 1er novembre au Président de la République Félix Tshisekedi, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) craint une campagne électorale incendiaire et violente dans les médias à cause d’une faible couverture de régulation des médias à travers le pays.
L’OLLA tire la sonnette d’alarme sur le danger qui guette la Nation lors du déroulement prochain de la campagne électorale prévue du 19 novembre au 18 décembre prochain, particulièrement à travers les médias.
Cette organisation non-gouvernementale indépendante et apolitique craint que que la campagne électorale dans les médias sera violente et incendiaire. De ce fait, les mesures à prendre s’imposent.
“ Les congolais seront débordés par la désinformation, l’apologie de la haine tribale et ethnique, le discours incendiaire faute de la régulation complète des médias dans plus au moins 145 territoires de la République démocratique du Congo ”, renchérit l’OLPA.
Dans cette même déclaration, l’OLP interpelle le Président de la République sur la non prise en compte de la régulation des médias dont une grande partie n’est concentrée que dans les villes telles que Kinshasa.
“ Le pays compte actuellement plusieurs centaines de stations de radiodiffusion sonore dans les 145 territoires, alors que la télévision, la presse écrite et en ligne sont concentrées dans quelques grandes villes du Congo. Tout observateur averti du paysage médiatique peut soutenir avec nous que la régulation des médias en RDC est quasi-inexistante depuis votre avènement à la tête du pays en 2019. Seuls les organes de presse de la ville de Kinshasa qui abrite le siège du Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), sont à peine régulés alors que la multitude des médias de 145 territoires, principalement les radios, ne connaissent la régulation que du bout des lèvres ” soutient cette structure de la liberté de la presse qui recommande ce qui suit :
•Ordonner, en toute urgence, la mise à la disposition du bureau de CSAC des moyens conséquents pour renforcer les capacités d’anciennes et nouvelles coordinations provinciales en terme de logistique, du matériel informatique, de monitoring en prévision des élections de décembre 2023 ;
•Améliorer les conditions de travail du personnel du CSAC ;
•Décourager tout empiètement des attributions de CSAC par les autorités politico-administratives ;
•Renforcer les capacités managériales des gestionnaires actuels de l’instance publique de régulation de médias.