Les quatre coordinations du grand-nord, les villes de Butembo et Beni ainsi que les territoires de Lubero et Beni étaient réunis mercredi 10 juillet 2024 à Butembo. Les responsables de ces structures et les participants à la rencontre ont évalué la situation socio-sécuritaire dans la zone. Ils se sont tous dit “ préoccupé par le silence inexplicable et l’inaction notoire du gouvernement congolais non seulement pour compatir avec les victimes des massacres perpétrés par les ADF dans le groupement Baswagha-Madiwe en territoire de Beni et dans le secteur de Bapere, territoire de Lubero mais également pour les enquêtes ainsi que pour une assistance aux déplacés venus de ces zones ”. À cet effet, ils ont adjoint la conquête de certaines agglomération l’avancée exponentielle des rebelles du M23 vers la ville de Butembo et environs avec toutes les conséquences qui en découlent.
Les composantes de la société civile affirment que la population vit dans une psychose sans précédent car se sentant être privées de droit d’être protégé. C’est ici que la même structure s’est dite surpris par la présence d’une délégation venue de Kinshasa, Mission d’encadrement de recettes pour un contrôle rigoureux de recettes de l’Etat dans la contrée. Selon les forces vives, « il est opportun de réaliser cette mission qui s’inscrirait dans le cadre de maximiser les recettes de l’Etat vu la vulnérabilité et la misère que traverse la population du grand- nord ». Pour la structure, la priorité serait de neutraliser l’ennemi afin de sécuriser les entités avant de penser à la fiscalité.
Les quatre coordinations de la société civile forces vives de la partie nord de la province du Nord-Kivu exigent la suspension de cette mission et se réservent le droit de demander à la population de ne payer aucune taxe en cas où sa doléance n’est pas prise en compte par le gouvernement.
Elles recommandent au ministre de la justice d’ordonner des enquêtes sur les récents massacres de civiles dans le groupement Baswagha-Madiwe et secteur de Bapere pour établir les responsabilités des uns et des autres afin des décourager les tueurs et complices. À son homologue des affaires sociales, la société civile recommande de réaliser une assistance urgente en vivres et non vivres composé de produits de première nécessité en faveur de déplacés venus des entités insécurisées.
Stanley Muhindo depuis Butembo